Retour au bercail...

Il fallait qu'elle le retrouve. C'était ce qu'elle s'était répété ce matin-là, en se levant, comme tous les jours depuis qu'ils étaient arrivés à l'orphelinat. Il fallait qu'elle le retrouve, et elle trouverait un moyen d'y arriver, quel qu'il soit, quel que soit le temps que ça prendrait. Elle avait réussi, elle en était encore surprise, à déjouer l'attention du personnel, à s'éclipser pour sortir de ce qui était devenu en quelque sorte une jolie prison dorée. Parce que même s'il n'y avait plus la pièce blanche, même s'il n'y avait plus toutes les questions, elle n'avait toujours pas le droit d'agir à sa guise, et sans Veli, c'était encore plus difficile à supporter. Elle savait bien, pourtant, que c'était pour leur sécurité, mais... Ils ne pourraient jamais comprendre, eux tous, pourquoi elle était prête à prendre le risque de se faire avoir par les autres pour le retrouver. Ils ne pouvaient pas savoir.

Alors elle n'en avait parlé à personne. De toute façon, elle ne parlait jamais à personne ou presque. Elle écoutait, elle faisait des sourires quand c'était nécessaire, elle répondait sobrement quand on lui posait une question. Mais comme quand elle était arrivée, elle n'allait pas vers les autres. Et elle passait toujours pour la snob de service. Bah... Si ça leur faisait plaisir... Elle n'en avait parlé à personne, mais ça ne l'avait pas empêchée d'agir. Elle avait réussi à s'échapper une fois, mais sans succès. Malgré ses recherches, elle n'avait pas pu retrouver Sven. Elle était rentrée en douce aussi, et s'était enfermée dans sa chambre, prétextant un mal de ventre pour ne pas rejoindre les autres... Elle était surtout très déçue de ne pas l'avoir retrouvé. En même temps, comment retrouver un jeune homme perdu dans une grande ville ? Bon, d'accord, il ne passait pas vraiment inaperçu, en temps normal... mais ça n'empêchait qu'il y avait des tas d'endroits où il pouvait se trouver.

Elle aurait pu se décourager, se dire que ça ne servait à rien, qu'elle ne le retrouverait jamais. Elle aurait tout aussi bien pu se coller un revolver sur la tempe : il était la seule famille qu'il lui restait. Et à présent qu'elle réapparaissait dans le hall de Karlbach, elle savait qu'elle avait eu raison de ne pas baisser les bras.

Elle avait cherché les quartiers musicaux, c'était la première chose qu'elle pouvait lui associer. Et sans doute la seule chose à laquelle il avait pu se raccrocher, seul parmi la foule. Plusieurs fois, elle avait cru qu'elle allait tomber sur lui, au détour d'une rue, à la terrasse d'un café, comme elle entendait quelqu'un jouer de la guitare, et puis elle réalisait deux choses. Premièrement, que le style musical ne collait pas du tout avec son "grand frère", et deuxièmement, que de toute façon, il n'avait plus de guitare... A moins qu'il ait trouvé un moyen miracle de s'en procurer une nouvelle. Alors elle avait tourné les talons pour se diriger plutôt vers... elle ne savait plus trop où, vers les magasins de musique peut-être...

Et puis deux bras s'étaient refermés autour de ses épaules, et elle était restée pétrifiée un instant, un bref instant, à peine plus de quelques secondes. Il était là. Et... euh... Il avait une guitare, dont elle ignorait absolument complètement la provenance. Mais il était là, c'était tout ce qui comptait. Ca, et rentrer en vitesse avant que 1) les autres remarquent leur présence, 2) ceux de Karlbach remarquent son absence. Elle avait attrapé sa main et l'avait guidé, sans un mot tout d'abord, pour rejoindre l'orphelinat. C'était étrange d'être de nouveau avec lui. Ca devait le sembler aussi pour les passants, parce que plusieurs fois, elle nota des regards en biais, et changea d'itinéraire pour éviter qu'on les suive, éventuellement.

Et voilà qu'ils étaient rentrés. Ou arrivé pour lui, en fait.

- Disons que t'as juste choisi un chemin un peu plus long, lui avait-elle dit avec un sourire, en pénétrant dans la bâtisse.

Maintenant qu'elle y était, elle était un peu moins à l'aise, cependant, bien qu'elle tâche de n'en rien laisser paraître. A défaut de pouvoir jouer avec ses boucles blondes comme ça lui arrivait parfois par le passé, elle triturait sa boucle d'oreille gauche, constituée de réglisse. Une bague assortie ornait son majeur droit, une mitaine rayée grise et blanche masquait sa cicatrice à gauche, et l'ensemble de sa tenue, bien plus sobre qu'à l'ordinaire, pouvait surprendre son ami, à défaut d'étonner ceux qui, finalement, ne la connaissait guère. La jupe longue et noire qu'elle arborait aujourd'hui ne présentait pas les froufrous colorés habituels, le débardeur et le chemisier blanc n'avaient rien de bien spécial... Il avait fallu qu'elle passe relativement inaperçue.

Pourtant, là, dans le hall, elle doutait qu'ils ne se fassent pas remarquer, et l'heure des explications devrait sans doute arriver très bientôt. Droite comme un i, le regard fier, elle semblait ne pas s'en inquiéter. Au fond, elle avait fait ce qu'il fallait. Elle l'avait retrouvé. Et personne ne les avait suivis, elle en était certaine.

[Sven ? Un prof ? Aïe...]

Sven avait retrouvé Saskia, par hasard, par le plus grand des hasard. Son pouvoir l'avait averti. Il l'avait sentie tellement fort en son fort intérieur que ses yeux avaient dû devenir clair. Comme à chaque fois qu'il se sentait bizarre. Il avait couru, mais il l'avait trouvée, précisément, et il l'avait eu, il l'avait prise dans ses bras. Elle n'avait sûrement pas été ni à l'aise, ni heureuse de se trouver ainsi comme ça. Elle n'avait pas dit un mot de tout le chemin, elle l'avait guidé vers il ne savait trop où, mais il l'avait suivie, dans le silence. Son cerveau à lui n'était pas en reste. Mais il l'avait suivie, contemplant son dos, ses cheveux, son bras, sa main qui le guidait. Il ne pouvait voir que ça. Il était... surpris de l'avoir trouvée là. Il était surpris de beaucoup de choses. Il transportait sa guitare sur son dos. Puis ils arrivèrent à l'orphelinat.

Ils étaient entrés, et Sven ne savait pas où il était. Il ne savait pas ce que c'était que cet endroit, quel en était le but, pourquoi elle l'avait amené ici... Il ne savait rien du tout. Et lui dit juste une phrase un peu dénuée de sens. Il réfléchit un peu. Elle et d'autres devaient s'être réfugié là après leur évasion. Il regarda les alentours rien ne lui évoquait rien, mais il se sentait relativement bien. Pas d'influx de peine, de douleur, de colère. Juste une inquiétude palpable chez Saskia. Pourquoi donc ? Ses yeux s'éclaircirent un peu. La jeune fille souriait et pourtant elle était inquiète. Il se détachaient bien plus nettement sur son visage et les fixa sur Saskia avec le regard d'une personne aveugle. Puis ils s'adoucirent à nouveau et se rassombrirent petit-à-petit, Sven esquissa un sourire.

"Pourquoi es-tu aussi inquiète ?"

Il n'en savait rien, il avait plein de questions qui trottaient dans sa tête qui se bousculaient se heurtaient, se piétinaient. Heureusement il ne pouvait sentir leur douleur sinon il aurait vraiment eu mal. Il souriait toujours, patiemment, il attendait. Il l'attendait. Une mélodie trottant dans son esprit, une mélodie joyeuse. Il avait à nouveau sous les yeux la personne qui depuis quelques années comptait tellement pour lui : sa future... pianiste.

[Saskia à nouveau ou un prof ce serait cool]

Voilà plusieurs heures que Matt recherchait en vain Saskia, il se demandait sérieusement où elle était passée. Il se força à ne pas imaginer le pire, si elle était sortie et c’était fait prendre par les sentinelles ? Oui, il valait mieux éviter d’imaginer, il se voyait mal expliquer comment c’était possible devant le directeur de l’orphelinat, à savoir Alexander. De plus, il s’en sera voulu pendant longtemps de ne pas avoir été assez attentif. Heureusement qu’il avait eu idée d’allé voir Saskia pour lui donner un bon coup de pied dans le derrière pour lui faire prendre conscience qu’elle devait mieux s’intégrer au groupe. Ok, l’adolescence c’était pas facile lorsqu’on était réservé, ou qu’on n’était pas à l’aise avec la foule. Mais le mot secret était toujours : COMMUNICATION ! Alors, elle au lieu de se faire passer pour une vraie snob, elle ferait mieux de s’entourer d’amis, après tout, tous ces élèves pouvaient parfaitement se comprendre étant donné qu’il vivait tous dans la même situation. Désormais il était tous liés. Et puis, la jeune fille avait un problème, il aurait eu plaisir à l’écouter, et était là pour ça, et comme tout les éducateurs d’ailleurs…

Commençant à songer sérieusement à parler de la disparition de Saskia au professeur Riley, il l’a vit dans le hall, Matt fut plus que soulagé, il croyait avoir perdu une élève, mais elle était là ! Courant vers elle, il vit alors un jeune homme qu’il n’avait jamais vu. Ses sourcils se froncèrent d’incompréhension, il avait loupé un épisode ou quoi ?

-Saskia, où étais tu passé ? Je te cherche partout depuis des heures ! Ne refais jamais un coup pareil !

Malgré le ton réprobateur, Matt n’arrivait pas à être véritablement en colère. Cependant, il lança un regard inquiet en direction du jeune homme qu’elle avait ramené. L’éducateur était certain qu’il ne l’avait jamais vu ici.

-S’il est là, ça veut dire que tu es sortie ?

Là, il eut vraiment un air de reproche. Saskia aurait vraiment pu se mettre en danger et part la même occasion la sécurité de ses camarades….

-J’espère que tu es sûre de son identité. Et qu’il est comme… vous…

Matt n’avait pas de pouvoir, comme aucun autres éducateurs. Il y avait seulement Alex qui possédait des pouvoirs parmi les adultes. Parfois il aimerait bien avoir des pouvoirs… Ca pouvait être cool. Bref, en aucun cas il considérait ces ado comme des monstres, sinon il ne serait pas là. Et puis, pour une fois dans sa vie, il avait l’impression d’être réellement utile dans sa vie…

Attendre, ne serait-ce que quelques instants, avait été assez... stressant. Elle avait eu beau tâcher de garder un masque neutre, Sven n'avait pas été dupe. En même temps, il la connaissait bien. Mais tout de même, elle était surprise d'avoir été percée à jour aussi vite. Comme il lui demandait ce qui l'inquiétait, elle inspira profondément, et esquissa un sourire.

- Normalement, je n'avais pas le droit de sortir d'ici...

Elle n'eut pas le temps de poursuivre son explication. Matt, un des éducateurs, accourut vers elle, l'air soulagé d'abord, comme il avait dû s'inquiéter à son sujet, puis ses sourcils se froncèrent, et les questions embarrassantes commencèrent à fuser. Elle l'écouta, silencieusement, et immobile.

- Il n'y a pas de risque... commença-t-elle, comme si ça devait rassurer l'éducateur. Elle ne risquait pas de repartir, maintenant qu'elle avait retrouvé celui qu'elle cherchait. Elle avait peut-être agi inconsciemment d'après les autres, mais elle avait été tout à fait consciente du danger. Juste qu'elle refusait de laisser Sven dehors, de le laisser encourir ce danger sans rien faire. Et Matt pouvait bien lui faire tous les reproches qu'il voulait, ça ne changeait rien. Oui, je suis sortie. Pour le chercher. Et oui, je suis sûre de son identité. Et de son état. Il était là-bas avec nous, il était avec nous quand on s'est enfuis, mais on l'a perdu. Il était hors de question que je le laisse dans la nature sans rien faire. Et je ne suis pas complètement idiote, si j'ai réussi à m'enfuir d'ici, ça n'était pas pour rameuter tout le quartier à nos portes... Personne ne nous a suivis, si c'est ce qui t'inquiète.

Elle avait l'air fier : et quelque part, elle l'était. Elle avait réussi. Elle avait retrouvé son grand-frère. Mais surtout, surtout, elle était soulagée. Qu'il ne lui soit rien arrivé, et qu'ils aient pu rentrer sans encombre. Elle avait beau sembler sûre d'elle, elle ne l'avait pas toujours été, dehors, et ça n'était pas pour rien qu'elle avait fait nombre de détours, sans doute pour de fausses alertes d'ailleurs. Mais qui sait. Elle ne voulait pas retourner dans cette pièce blanche, elle non plus. Et même si elle ne se liait pas aux autres, elle n'aurait jamais voulu les mettre en danger eux non plus. C'est pour ça aussi, qu'elle s'était rassurée quant à d'éventuels suiveurs...

Matt croisa les bras en signe de désapprobation, bien qu’il comprenait parfaitement les agissements de Saskia. Cependant, elle aurait pu en parler à un adulte, ou au pire le professeur Riley. Ce n’était pas le genre d’homme à laisser un de ses élèves dans la nature et livré à lui-même. Au moins, il ne pouvait nier qu’elle avait pris un minimum de précaution, était ce suffisant ? Il n’y avait plus qu’à espérer que oui… Oui, bien qu’elle ait fait attention, il restait quand même des risques qu’elle soit repéré. Bien que son job soit de moraliser les jeunes lorsqu’il faisait une connerie, Matt se rappelait toujours de sa jeune où il avait fait les 400 coups. De plus, cette affaire n’était plus de son ressort mais celui du directeur. Lui aussi allait se prendre une prune pour ne pas avoir été assez attentif…

Le jeune homme décida alors de prendre la parole, sauf qu’il n’avait rien de particulier à dire. La bonne blague. Heureusement que personne était dans les couloirs. Certains devaient être soit occupés à jouer à la nouvelles console de jeu, dont il ne se souvenait même pas le nom, soit bosser devoir et contrôle de leur pouvoir. Alors que d’habitude cet orphelinat était toujours en effervescence… Matt adorait cet endroit simplement pour l’ambiance. Et voir que les jeunes pouvaient se sentir mieux grâce à vous était toujours gratifiant. L’adulte ne remercierai jamais assez Alexander Riley.

-Je suis peace discoman…

C’est sûre qu’avec ces fringues le jeune homme passait difficilement inaperçu dans le coin. Ces jeunes avaient parfois de ces lubies… Matt était un mec assez ouvert qui ne jugeait pas les gens, lui-même ayant bien trop de choses à se reprocher. L’afro-américain le montra une main et se présenta. Au moins, il avait des manières, lui-même ayant complètement zappé cette étape, lui serrant la main il dit :

-Matt Mckay, bienvenue à l’orphelinat. J’espère que tu vas réussir à faire sortir Saskia de sa coquille, elle parle à personne ici !

Un sourire au lèvres, il fit un clin d’œil à la concernée, il lui ébouriffa les cheveux. Matt, était plutôt l’éducateur Big Brother qui charriait les élèves et qui mettait un bon coup de pied dans le derrière pour décoincer un peu tout le monde, d’ailleurs il était toujours motivé, et le sourire pour tout le monde.

-Par contre, je crois que vous devriez passer par la case Alexander Riley, histoire qu’il gueule un bon coup et qu’il vous prenne dans les bras la minute suivante.

Évidement il exagérait un peu sur le comportement du directeur de Karlbach, fallait pas abuser. Il était très protecteur envers ses élèves, peut être parce qu’il pensait que c’était de sa faute parce que les élèves n’avaient plus leur vie normale et que la plus grande majorité voudrait retrouver. Mais chacun d’eux savait que c’était impossible.

Saskia garda les yeux plantés dans ceux de Matt, droite comme un i, immobile, lorsque celui croisa les bras, l'air réprobateur. Elle se détendit légèrement, cependant, quand Sven posa la main sur son épaule, pour la rasséréner. Peace... Maintenant qu'il était là, oui, elle pourrait peut-être être en paix. Jusque-là, c'était juste impossible.

- C'était à mon intention, ça... ne put-elle s'empêcher de faire remarquer lorsque l'éducateur prit la parole, sur un ton un peu trop enfantin peut-être.

Il lui ébouriffa les cheveux, et elle se crispa un peu, les épaules nouées, guère vraiment habituée aux contacts physiques... Même Maman et Papa n'avaient jamais trop été affectueux physiquement alors c'était toujours un peu étrange pour elle. Il n'y avait bien que son grand frère à qui elle prenait la main. Elle hocha simplement la tête quand il parla d'aller voir le directeur, farfouillant dans sa sacoche. Ca, c'était une évidence, qu'il faudrait aller le voir, mais ça ne risquait pas d'être une partie de plaisir non plus, en effet... Pourtant elle n'avait pas l'air de se laisser démonter, même si elle se demandait comment ça allait se passer réellement. D'ailleurs, elle sortit trois sucettes et les tendit à Matt, puis Sven, pour qu'ils se servent. Et aussitôt, elle déballa la sienne pour la fourrer dans sa bouche. Rien de tel qu'un peu de sucre pour lui calmer les nerfs... Pourtant son ton de voix n'avait rien d'enfantin lorsqu'elle répondit à l'éducateur.

- On y va tout de suite Matt, ça ne sert à rien de reculer l'échéance.

Son accent s'entendait un tout petit peu moins maintenant qu'elle s'était un peu calmée. Ou qu'elle n'était plus trop sur la défensive du moins. Elle se tourna vers son grand frère, et lui adressa un sourire.

- On y va, Veli ?

Ca n'était pas vraiment une question : en témoignaient le hochement de tête comme pour lancer le départ, et les premiers pas qu'elle commençait à faire. Elle regarda pourtant une dernière fois Matt, et, ô chose rare, lui sourit à son tour, avant de poursuivre sa route en direction du bureau du directeur...

Sven serra chaleureusement la main de l'éducateur. C'était amusant il faisait son fier, il avait l'air d'être quelqu'un de joyeux, de chaleureux et pourtant Saskia qui n'était pas quelqu'un de méchant semblait le désappointer au plus haut point. Elle n'avait d'ailleurs pas bien prit qu'il croit que le "Peace" lui était destiné. En même temps était-il vraiment destiné à quelqu'un ? Sven éclata de rire.

"Discoman ? Ouais... ouais... j'aimerais bien. D'ailleurs Saskia faudra que... enfin plus tard. Euh... Ouais... Salut Matt ! T'inquiètes Saskia elle est pas dans une coquille elle est juste un peu timide mais si tu la fait boire un peu elle laisse tomber ça ! Par contre..." Il se pencha vers l'éducateur mettant sa main sur le côté de sa bouche pour faire comme s'il ne voulait pas que Saskia entende et dit : "En ce moment e serait pas trop une bonne idée quand on est triste on devient facilement accro à des substances qui produisent des hormones de plaisirs c'est moyen à la limite l'ocytocine produite à l'état naturel est cool mais y a pas besoin de se droguer pour ça... n'est-ce pas ?"

Sven revînt à sa position originelle et semblait chercher quelque chose. Il avait bloqué son pouvoir pour un petit temps, c'était fatiguant de toujours ressentir, et là il n'en avait plus besoin. Quant au directeur s'il se mettait à crier il verrait bien sur le moment. L'éducateur avaient raison, ils devaient aller voir le directeur. Ca le rassurerait peut-être. Enfin il gueulerait sûrement aussi. Il posa ses yeux sur Saskia au mot "Veli" il ne l'avait entendu depuis longtemps. Ca lui faisait presque bizarre.

"Ouais. Allons-y, je te suis. Parce que je vais avoir du mal à nous guider..."